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des vues sur cette petite Juive qui ne laissait échapper aucune occasion de m’être désagréable.

— Pas Juive, je te le répète, Balbyne.

— Juive de naissance ou d’origine, peu importe. Cette Noémie qui traînait dans tous les water-closet pour y remplir l’office d’essuie-culs, se vantant d’avoir goûté à l’urine de toutes les grandes et même de certaines sœurs, cette petite pourriture dont, je ne sais pourquoi, on tirait vanité de se déclarer l’amie préférée ; cette gueuse qui s’amuse à faire se battre pour une de ses nuits notre belle Dora de Spritoberg et Hermance de Montlucet, m’avait voué une haine toute particulière, parce qu’une fois, à l’époque de mes relations avec Stéphanie, elle m’apporta dans la cour, soigneusement plié dans un bout de papier orné de faveurs roses, une chose innommable et desséchée qu’elle prétendit avoir récoltée de mon amie Stéphanie et conservée à mon intention, chose que je lui flanquai dans la bouche, que je la forçai à avaler, ce qui me valut une longue série de punitions pour ma brutalité masculine ! Huit mois,