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Voici ma réponse : « Tu n’y penses pas, je suis l’amie de Stéphanie, et toi, tu es celle de Simone, ma petite bouche n’aime pas de servir de doublure ». Nouvelle épître : « Est-ce cela qui te retient pour comprendre mes désirs, il n’existe personne autour de moi pour lutter contre ta petite bouche ; dis-moi que Stéphanie ne te garde pas. » Je m’échauffai et j’écrivis : « Rien n’arrêtera ma petite bouche, elle aspire à disparaître sous tes jupes, mais je veux de l’amour. » C’était net, n’est-ce pas, ma sentimentalité surnageait ; elle répondit : « Mon corps est à toi pour ta petite bouche et frémit d’espérance ; quel rendez-vous me fixes-tu ? » Et le jeu des yeux, comme toi avec Reine, les quelques conversations de la cour, appuyant nos missives. À cette lettre, je répondis de vive voix dans la cour : « Ne t’endors pas ce soir, je viendrai dans ton lit. » Voilà comment commença cette histoire. Écoute maintenant la suite et la fin. Notre liberté, la nuit, tu le sais, était complète. Les sœurs surveillantes dormaient-elles, ou s’occupaient-elles de leur côté au même genre d’amour que nous, je le croirais assez, si