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indications qu’on me donnait, sans y prendre un plaisir bien vif, lorsque sœur Marie, comme je venais de faire ma première communion, me prit en amitié et me garda sous sa tutelle, m’enlevant ainsi au clan des amies qui, de temps en temps, m’appelaient pour assouvir leurs fantaisies. Sœur Marie, tu t’en souviens, était aussi jolie que bonne et possédait un cœur très aimant. Notre affection fut une affection morale et d’esprit, qui m’éloigna pendant près de deux ans des histoires entre élèves. Puis elle partit, j’éprouvai d’abord du chagrin et je l’oubliai. Stéphanie de Marinois m’ayant parlé de ma beauté qui se formait et m’avait bravement entreprise un soir au dortoir. Là, je fus la maîtresse chérie et adulée ; là, je vécus de très grandes ivresses de sens, sous la langue savante de Stéphanie, qui, jamais avec moi, ne se montra aussi cochonne qu’avec toi… et Claire. Nous étions du même age, j’étais plus grande qu’elle, et elle désira une maîtresse plus jeune, plus petite. Elle se ralentit dans ses effusions de volupté, je ne m’en préoccupai pas, Claire Harling avait commencé sa cour, et de cette heure