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— Pour vous faire plaisir, mais à une condition, c’est que vous dispenserez le militaire de m’ennuyer.

— Balbyne !

— Ma mère !

— Tu as le caractère trop indépendant, et, cette indépendance, je soupçonne Miss Blettown de te la cultiver.

— Miss, aoh yes, elle est bien trop occupée de me fourrer son anglais dans la cervelle.

— Quelle expression, mon enfant ! À propos de ton anglais, tu le prononces encore trop à la française.

— N’est-ce pas la meilleure façon de le faire accepter.

La question de mariage se trouva ainsi vidée.

L’après-midi du jour suivant, Balbyne se rendit avec sa gouvernante rue Pierre-Charron, sous le prétexte d’une exposition de peinture féminine chez mademoiselle de la Garinière et pour laquelle elle avait des cartes.

Le prétexte ! Elle n’en avait nullement besoin. Mademoiselle Balbyne était abso-