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— Il a dû nous espionner toute la soirée ! Mais, coquine, que me fais-tu là ? La poudre du diable éclate, je crois que tu me suces !

— On appelle ça sucer ! C’est très agréable ! Quel dommage de retourner au bal, je vous le croquerais !

— En voilà des dispositions ! Pas de bêtises, Balbyne, Tartufe est derrière la porte et compte les minutes.

— Tartufe ! Eh mon oncle, répondit-elle en riant et en reboutonnant la culotte qu’elle avait elle-même défaite, vous en voulez à Bazile Issitus et vous avez tort. Je suis certaine qu’il m’amusera beaucoup.

Le général ne se trompait pas. Bazile guettait leur retour. Il salua avec un demi-sourire Balbyne, et lui demanda s’il ne pourrait la mener à son bras faire un tour des salons.

— Mais certainement, Monsieur, répliqua-t-elle, et tout de suite, puisqu’on prélude à un quadrille, pour lequel je suis justement libre de tout engagement.

L’oncle céda sa nièce sans grimace apparente, mais avec une colère intérieure d’au-