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leur droit de parenté, pour aller respirer un peu d’air pur et reconquérir des forces pour de nouvelles danses ! Car le général, parfois valsait encore et tenait merveilleusement tête aux plus vaillants des jeunes officiers.

Ces absences enfiévraient Balbyne, déjà échauffés par l’atmosphère du bal, par la galante cour de ses danseurs, dont elle faisait fi pourtant, et elle les guettait avec une impatience qui la rendait maussade aux compliments exaltant sa radieuse jeunesse.

Dans l’une d’elles, elle avait, cachés derrière l’embrasure d’une fenêtre, glissé la main dans la culotte du général et manifesté le désir de lui baiser la queue.

— Tu t’affoles, petite, tu t’affoles, dit-il, la prudence nous est recommandée plus qu’aux autres.

— Allons donc, vous êtes un poltron.

— Un poltron, moi, le général.

— Eh oui, vous le général ! La main, la bouche d’une petite fille vous font trembler. Vous tremblez dans votre culotte, mon oncle.

— Morveuse.