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vue ou le toucher. Vous avez l’habitude de vous regarder, puisque vous vous admirez ! N’avez-vous pas celle de regarder les autres, n’aimez-vous pas à faire étalage de polissonneries, ne vous faites-vous pas toucher et ne touchez-vous pas sous les jupes de vos amies.

— Si, si, mon père, je saisis : il est vrai que Reine et moi nous sommes deux bonnes et tendres amies, mais avec des caractères différents. Reine ne voit rien au dessus de moi, et moi, j’aime à parler des plaisirs de la chair, et en parlant de ces plaisirs, j’aime à faire voir et à voir, à me faire toucher et à toucher.

— Vous voyez que je devinais ! Je vais vous questionner et vous me répondrez.

— Oui, mon père.

— En quel lieu parlez-vous de ces plaisirs de la chair ? À l’étude, ou en récréation ?

— À l’étude, c’est difficile, on me remarquerait et on me punirait : en récréation, je craindrais de causer de la peine à Reine, quoique elle connaisse bien de mes manies. C’est au cabinet, au dortoir et à la chapelle.