Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ses patronnes, lesquelles s’appliquaient à en faire le Croquemitaine de ces demoiselles.

Privée de récréation, avec ou sans travail, on demeurait enfermée dans une salle, sous la surveillance de cette fille, toujours revêche et colère, cherchant noise à tout propos, et attirant des ajouts de punition avec une joie non dissimulée.

Aussi jouissait-elle de l’exécration générale ; de plus, comme elle avait la haute main sur les trois pièces noires réservées à la claustration diurne et nocturne, il n’était vexations dont elle n’accablât les prisonnières, dont la moindre consistait à les réveiller une heure avant tout le monde, à les obliger à se promener pendant une demi-heure à travers un long couloir, sous le prétexte de leur chasser tout à fait le sommeil.

Sur ce point elle avait bien reçu quelques observations des demoiselles Maupinais, redoutant un refroidissement chez les coupables ou une plainte à leurs parents ; elle promit de n’y recourir qu’à la dernière extrémité, et elle en usait encore deux nuits sur trois, chiffre de