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— Oh, l’amour ! Entre nous, oui. Avec les hommes, ils se moquent des femmes. Bernerette l’a encore entendu dire à sa mère.

— Eh bien, c’est un homme qui te tirera d’embarras, qui sera notre ami, si tu consens, et à Bernerette aussi, si elle veut en être.

— Je marcherai avec Rita, avec toi, partout où il vous plaira.

Agathe raconta alors son voyage de Dijon à Paris avec Célestin, en taisant son aventure libertine. Elle dit que son compagnon de route retirant Rita, elle était certaine qu’il aimerait ses amies, et ajouta d’un air assez pédant :

— Je l’ai étudié, il fera ce que nous voudrons et il nous apprendra des plaisirs que nous ignorons.

— Quelle chance, s’exclama Bernerette !

— Tu accepterais, demanda Rita ?

— D’aller vivre avec un homme qui me sortirait du pensionnat, qui m’enseignerait le plaisir à moi et à mes amies, je te crois ! Quelle tête ferait maman, s’il nous entretenait toutes les trois !