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genoux, tendit les lèvres qu’il ne refusa pas.

— Aventure qui peut devenir dangereuse, murmura-t-il.

— Comment dangereuse ! Rita prévenue, et qui ne demandera pas mieux que de quitter la pension, te sautera au cou comme à un vrai parent, dès qu’elle te verra, personne ne doutera de vos liens de famille.

— Qu’en ferai-je ? Je vis seul, et je voyage beaucoup.

— Vous vivrez à deux, vous voyagerez ensemble. Puis, tu la marieras, si elle t’embête. Quel homme, d’hésiter à prendre une jolie petite fille !

Elle le câlinait, le baisotait, sentant que, comme il l’avait dit, la partie, loin d’être terminée, commençait à peine.

— Tu as le diable dans les veines, dit-il, mais il y a une difficulté à ton beau plan.

— Laquelle ?

— Je dois te remettre en gare à la personne envoyée du pensionnat, pour te recevoir.

— Il n’y aura personne à la gare.