Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vit se nettoyer avec une habileté consommée, effaçant les moindres taches de sperme qui pourraient la compromettre. Ainsi séchée, elle ouvrit un sac de voyage, en sortit un flacon de Lubin, en versa plusieurs gouttes sur le mouchoir, et s’en imbiba les chairs.

Toute gaie ensuite, elle le rendit, en disant :

— Tu auras un souvenir de moi.

La femme s’affirmait dans la connaissance de son individualité chez cette fillette.

Elle reboutonna le pantalon de Célestin et ajouta :

— J’aurais cru que ce serait plus long !

— Ce n’est pas fini, s’écria-t-il.

— Je sais bien que si.

— Tu le verras ! Tu voudras bien encore !

— Encore ! Bien vrai ?

— Oui, après la station.

— Moi, je ne demande pas mieux.