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pour la réduire. L’homme a glacé les effluves féminines qui ne s’échauffent plus que pour le serpent, et il ignore le plus petit mot de la volupté.

Cependant quand il désire, un baiser, une hardiesse, le moindre pelotage, lui apparaissent mets divins ; il ne sait pas intéresser la femme au plaisir qu’elle procure et il la fatigue de phrases creuses, inutiles. Il la possède, il ne parle plus.

Dans ce jeune corps féminin, contre lequel il se heurtait, Célestin, rompant avec ses habitudes, se laissait guider par ses impressions et, à son profond étonnement, il jouissait d’esprit plus que de corps, non pas que celui-ci ne participât pas à la fête, loin de là, mais parce qu’il demeurait dans son rôle d’affirmation vécue d’un désir courant à la satisfaction matérielle.

La tête de la fillette, plaquée sur le ventre de l’homme, s’incrustait à travers les muscles dans l’organisme entier du mâle, et cet organisme se concentrant dans la queue, celle-ci, en pleine érection, s’extasiait sous la main qui la te-