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— Jouir, qu’est-ce que c’est ?

— C’est mouiller et perdre l’esprit.

— Oh oui, je mouillerais si tu poussais doucement, comme tu fais à présent ! Ah, Célestin, Célestin, tu entres bien, oh tu es mon vrai amant, ah, je mouille aussi, mon Dieu, est-ce possible ! La félicité m’inonde ; tiens, tiens, déchire-moi, si tu veux, le cul, le ventre, tout t’appartient.

— Ah, mon amour de petite Rita, ah, ma petite colombe parfumée, mon petit satin, tu es un trésor de femme !

— Dis, tu m’aimes pour de bon !

— Oui, oui, je t’aime, et toi ?

— Oh, moi aussi, et je te le prouverai ! Demain matin, pendant que tu dormiras, je monterai chez Clotilde, et je lui dirai de te montrer ses seins.

— Ah, grande nigaude, elle devinera ce qui se passe entre nous et elle te fichera dehors.

— Elle ne devinera rien du tout : je ferai croire que son beau-frère me plaît, et je lui parlerai en ta faveur. Et elle rira, oui d’abord, parce qu’elle pensera que je suis une naïve, une innocente et