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MANUEL DE BIBLIOGRAPHIE HISTORIQUE.

pice Puella franco, g-estoriim prima pars, continens beUiim Cravont muni, bel ! uni Brosaeniericiim, belliini Vcrnolianuni et belluni Aurelianum…., Parisiis, in aulibus Ascensianis, i5i2 (i5i3), in-4. Dcdié à Louis de Crevant, abbé de la Trinité de Vendôme (1487i 5aa). 7 livres. L’auteur était franc-comtois et moine à Vendôme. Cf. Lelonp, II, 17 160. On lui doit d’autres poèmes latins, d’un certain intérêt.

4143. C^lillaumeCousixot, né dans la seconde moitié du xive siècle, conseiller du duc d’Orléans en 1402, avocat de Valentine Visconli après l’assassinat du duc, chancelier d’Orléans en i4i5, président au parlement de Paris en 1439, mort après 1442. — Son neveu, Guillaume Cousixoï, seigneur de iSIontreuil, secrétaire du roi en 1438, remplit de nombreuses missions diplomatiques, en Kcosse, à Mantoue ; comblé d’honneurs par Charles VII, sous Louis XI, dès 1463, il rentre en grûce, reçoit du roi une forte pension, assiste en 1484 aux états de Tours et meurt peu après.

Jean Le Féron, avocat au parlement et grand bibliophile du XVI* siècle, cite souvent une chronique d’un certain Guillaume Cousinot, embrassant l’histoire de France depuis les origines jusqu’à Charles VUL Ce texte n’a pas été retrouvé, mais la plupart des mentions relevées par Le Féron figurent dans un manuscrit de la Bibl. nat., intitulé Geste des nobles François, commençant à la chute dTlion et s’arrêta nt brusquement au siège de Troyes en juillet 1429. L’ouvrage est de sentiments très armagnacs, très hostile à la maison de Bourgogne, et la lin est certainement due à un contemporain. ’allet de Viriville propose de l’attribuer à Guillaume Cousinot le chancelier et en fait une partie de la Chronique citée par Le Féron. D’autre part, entre la Geste des nobles et la Chronique de la Pucelle, jadis publiée par Godefroy, il existe des ressemblances frappantes. La Chronique va jusqu’à sept. 1429, elle est parfois plus développée que la Geste^ parfois elle contredit les assertions de celle-ci ; elle n’est pas d’ailleurs antérieure à i447* Vallet de Viriville, se fondant sur les dires de Le Féron, propose de l’attribuer, non à Cousinot le chancelier, mais à Cousinot de Montreuil.

Ces hypothèses ont été acceptées généralement ; elles présentent toutefois certaines difficultés et surtout elles n’expliquent pas comment Le Féron a pu citer sous le nom de Cousinot des faits se rap-