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ACTE III
Scène première
MASCARILLE, seul.
Taisez-vous, ma bonté, cessez votre entretien ;
Vous êtes une sotte, et je n’en ferai rien ;
Oui, vous avez raison, mon courroux, je l’avoue ;
Relier tant de fois ce qu’un brouillon dénoue,
C’est trop de patience ; et je dois en sortir
Après de si beaux coups qu’il a su divertir.
Mais aussi raisonnons un peu sans violence :
Si je suis maintenant ma juste impatience,
On dira que je cède à la difficulté,
Que je me trouve à bout de ma subtilité :
Et que deviendra lors cette publique estime
Qui te vante partout pour un fourbe sublime,
Et que tu t’es acquise en tant d’occasions
À ne t’être jamais vu court d’inventions ?
L’honneur, ô Mascarille, est une belle chose :
À tes nobles travaux ne fait aucune pause ;