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ACTE III



Scène I

Éraste, Sbrigani.

Sbrigani
Oui, les choses s’acheminent où nous voulons ; et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu’on faisait déjà pour sa mort, qu’il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu’on avait mis pour l’arrêter aux portes de la ville, il s’est résolu à se déguiser, et le déguisement qu’il a pris est l’habit d’une femme.