de porter des habits raisonnables ? Enfin j’ai voulu vous parler pour m’aider à sonder mon père sur les sentiments où je suis ; et, si je l’y trouve contraire, j’ai résolu d’aller en d’autres lieux avec cette aimable personne jouir de la fortune que le ciel voudra nous offrir. Je fais chercher partout pour ce dessein de l’argent à emprunter ; et, si vos affaires, ma sœur, sont semblables aux miennes, et qu’il faille que notre père s’oppose à nos désirs, nous le quitterons là tous deux, et nous affranchirons de cette tyrannie où nous tient depuis si longtemps son avarice insupportable.
Il est bien vrai que tous les jours il nous donne de plus en plus sujet de regretter la mort de notre mère et que…
J’entends sa voix. Eloignons-nous un peu pour achever notre confidence, et nous joindrons après nos forces pour venir attaquer la dureté de son humeur.