Ce n’est pas mon dessein de me faire épouser par force et de rien prétendre à un cœur qui se serait donné ; mais, pour vos intérêts, je suis prêt à les embrasser ainsi que les miens propres.
Voilà, monsieur, qui est un honnête commissaire, qui n’oubliera rien, à ce qu’il m’a dit, de la fonction de son office. (Au commissaire.) Chargez-le comme il faut, monsieur, et rendez les choses bien criminelles.
Je ne vois pas quel crime on me peut faire de la passion que j’ai pour votre fille, et le supplice où vous croyez que je puisse être condamné pour notre engagement, lorsqu’on saura ce que je suis…
Je me moque de tous ces contes ; et le monde aujourd’hui n’est plein que de ces larrons de noblesse, que de ces imposteurs qui tirent avantage de leur obscurité et s’habillent insolemment du premier nom illustre qu’ils s’avisent de prendre.
Sachez que j’ai le cœur trop bon pour me parer de quelque chose qui ne soit point à moi, et que tout Naples peut rendre témoignage de ma naissance.
Tout beau. Prenez garde à ce que vous allez dire. Vous risquez ici plus que vous ne pensez, et vous parlez devant un homme à qui tout Naples est connu, et qui peut aisément voir clair dans l’histoire que vous ferez.
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