le plus précieux que vous ayez sans doute ; mais ce ne sera pas le perdre que de me le laisser. Je vous le demande à genoux, ce trésor plein de charmes ; et, pour bien faire, il faut que vous me l’accordiez.
Je n’en ferai rien. Qu’est-ce à dire cela ?
Nous nous sommes promis une foi mutuelle, et avons fait serment de ne nous point abandonner.
Le serment est admirable, et la promesse plaisante !
Oui, nous nous sommes engagés d’être l’un à l’autre à jamais.
Je vous en empêcherai bien, je vous assure.
Rien que la mort ne nous peut séparer.
C’est être bien endiablé après mon argent.
Je vous ai déjà dit, monsieur, que ce n’était point l’intérêt qui m’avait poussé à faire ce que j’ai fait. Mon cœur n’a point agi par les ressorts que vous pensez, et un motif plus noble m’a inspiré cette résolution.
Vous verrez que c’est par charité chrétienne qu’il veut avoir mon bien. Mais j’y donnerai bon ordre, et la justice, pendard effronté, me va faire raison de tout.