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ACTE III, SCENE V. 409
MONSIEUR PURGON.
Mépriser mon clystère !
ARGAN.
Faites-le venir, je m’en vais le prendre.
MONSIEUR PURGON.
Je vous aurois tiré traffaire avant qu’il fût peu.
TOI NETTE.
Il ne le mérite pas.
MONSIEUR PURGON.
J’allois nettoyer votre corps et en évacuer entière-
ment les mauvaises humeurs.
ABGAN.
Ah, mon frère !
MONSIEUR PURGON.
Et je ne voulols plus qu’une douzaine de médecines,
pour vuider le fond du sac.
TOINETTE.
Il est indigne de vos soins.
MONSIEUR PURGON.
Mais puisque vous n’avez pas voulu guérir par mes
mains,
ARGAN.
Ce n’est pas ma faute.
MONSIEUR PURGON.
Puisque vous vous êtes soustrait de l’obcissance’ que
l’on doit à son médecin,
TOINETTE.
Cela crie vengeance.
MONSIEUR PURGON.
Puisque vous vous êtes déclaré rebelle aux remèdes
que je vous ordonnois.
I . Le Dictionnaire de Liltré a plusieurs exemples (à la fin de 4* et à
l’Historique) de cette construction de se soustraire avec la préposition de.