Comment ? Amphitryon m’ayant su disposer,
Jusqu’à ce que tu vins j’avais poussé ma veille ;
Mais je ne vis jamais une froideur pareille :
De ta femme il fallut moi-même t’aviser ;
Et lorsque je fus te baiser,
Tu détournas le nez, et me donnas l’oreille.
Bon !...
Cléanthis, je tiens ce langage :
J’avais mangé de l’ail, et fis en homme sage
De détourner un peu mon haleine de toi.
Je te sus exprimer des tendresses de cœur ;
Mais à tous mes discours tu fus comme une souche ;
Et jamais un mot de douceur
Ne te put sortir de la bouche.
Courage !...
Sa chaste ardeur en toi ne trouva rien que glace ;
Et dans un tel retour, je te vis la tromper,
Jusqu’à faire refus de prendre au lit la place
Que les lois de l’hymen t’obligent d’occuper.
Quoi ? je ne couchai point.…