Certain devoir pieux me demande là-haut.
Et vous m’excuserez de vous quitter sitôt.
Ah !
Scène II.
DORINE.
Monsieur : son âme souffre une douleur mortelle,
Et l’accord que son père a conclu pour ce soir
La fait à tous momens entrer en désespoir.
Il va venir. Joignons nos efforts, je vous prie,
Et tâchons d’ébranler, de force ou d’industrie,
Ce malheureux dessein qui nous a tous troublés.
Scène III.
DORINE.
Ah ! je me réjouis de vous voir assemblés.
À Mariane.
Je porte en ce contrat de quoi vous faire rire,
Et vous savez déjà ce que cela veut dire.
Mon père, au nom du ciel, qui connoît ma douleur,
Et par tout ce qui peut émouvoir votre cœur.
Relâchez-vous un peu des droits de la naissance.
Et dispensez mes vœux de cette obéissance.
Ne me réduisez point, par cette dure loi.
Jusqu’à me plaindre au ciel de ce je vous doi ;
Et cette vie, hélas ! que vous m’avez donnée.
Ne me la rendez pas, mon père, infortunée.
Si, contre un doux espoir que j’avois pu former.
Vous me défendez d’être à ce que j’ose aimer,
Au moins, par vos bontés, qu’à vos genoux j’implore,
Sauvez-moi du tourment d’être à ce que j’abhorre,