Ah ça ! la vôtre.
De quoi sert tout cela ?
Vous vous aimez tous deux plus que vous ne pensez.
Mais ne faites donc point les choses avec peine,
Et regardez un peu les gens sans nulle haine.
À vous dire le vrai, les amans sont bien fous !
Oh çà ! n’ai-je pas lieu de me plaindre de vous ?
Et, pour ne point mentir, n’êtes-vous pas méchante
De vous plaire à me dire une chose affligeante ?
Mais vous, n’êtes-vous pas l’homme le plus ingrat…
Pour une autre saison laissons tout ce débat.
Et songeons à parer ce fâcheux mariage.
Dis-nous donc quels ressorts il faut mettre en usage ?
Nous en ferons agir de toutes les façons.
À Mariane.À Valère.
Votre père se moque ; et ce sont des chansons.
À Mariane.
Mais, pour vous, il vaut mieux qu’à son extravagance
D’un doux consentement vous prêtiez l’apparence.
Afin qu’en cas d’alarme il vous soit plus aisé
De tirer en longueur cet hymen proposé ;
En attrapant du temps, à tout on remédie.
Tantôt vous payerez de quelque maladie