Vous me le conseillez ?
Oui.
Tout de bon ?
Le choix est glorieux et vaut bien qu’on l’écoute.
Eh bien, c’est un conseil, monsieur, que je reçois.
Vous n’aurez pas grand’peine à le suivre, je crois.
Pas plus qu’à le donner n’en a souffert votre âme.
Moi, je vous l’ai donné pour vous plaire, madame.
Et moi, je le suivrai pour vous faire plaisir.
Voyons ce qui pourra de ceci réussir[1].
C’est donc ainsi qu’on aime ? Et c’étoit tromperi
Quand vous…
Vous m’avez dit tout franc que je dois accepter
Celui que pour époux on me veut présenter ;
Et je déclare, moi, que je prétends le faire,
Puisque vous m’en donnez le conseil salutaire.
Ne vous excusez point sur mes intentions :
Vous aviez pris déjà vos résolutions ;
Et vous vous saisissez d’un prétexte frivole
Pour vous autoriser à manquer de parole.
- ↑ Pour : arriver. Voyez plus haut.