Cessez de m’interrompre, et songez à vous taire,
Sans mettre votre nez où vous n’avez que faire.
Je n’en parle, monsieur, que pour votre intérêt.
C’est prendre trop de soin ; taisez-vous, s’il vous plaît.
S’il ne vous aimoit pas…
Je ne veux pas qu’on m’aime.
Et je veux vous aimer, monsieur, malgré vous-même
Ah !
Qu’aux brocards d’un chacun vous alliez vous offrir.
Vous ne vous tairez point !
Que de vous laisser faire une telle alliance.
Te tairas-tu, serpent, dont les traits effrontés…
Ah ! vous êtes dévot, et vous vous emportez !
Oui, ma bile s’échauffe à toutes ces fadaises,
Et tout résolument je veux que tu te taises.
Soit. Mais, ne disant mot, je n’en pense pas moins.
Pense, si tu le veux ; mais applique tes soins
À ne m’en point parler, ou… Suffit… Comme sage,
J’ai pesé mûrement toutes choses.