Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/679

Cette page a été validée par deux contributeurs.

argan.

Et quel médecin ?

toinette.

Un médecin de la médecine.

argan.

Je te demande qui il est.

toinette.

Je ne le connois pas, mais il me ressemble comme deux gouttes d’eau ; et, si je n’étois sûre que ma mère étoit honnête femme, je dirois que ce seroit quelque petit frère qu’elle m’auroit donné depuis le trépas de mon père.

argan.

Fais-le venir.


Scène IX.

ARGAN, BÉRALDE.
béralde.

Vous êtes servi à souhait. Un médecin vous quitte ; un autre se présente.

argan.

J’ai bien peur que vous ne soyez cause de quelque malheur.

béralde.

Encore ! Vous en revenez toujours là.

argan.

Voyez-vous, j’ai sur le cœur toutes ces maladies-là que je ne connois point, ces…


Scène X.

ARGAN, BÉRALDE ; TOINETTE, en médecin.
toinette.

Monsieur, agréez que je vienne vous rendre visite, et vous offrir mes petits services pour toutes les saignées et les purgations dont vous aurez besoin.

argan.

Monsieur, je vous suis fort obligé. (À Béralde.) Par ma foi, voilà Toinette elle-même.

toinette.

Monsieur, je vous prie de m’excuser : j’ai oublié de donner une commission à mon valet ; je reviens tout à l’heure.