Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/675

Cette page a été validée par deux contributeurs.

monsieur purgon.

Inventé et formé dans toutes les règles de l’art.

toinette.

Il a tort.

monsieur purgon.

Et qui devoit faire dans les entrailles un effet merveilleux.

argan.

Mon frère…

monsieur purgon.

Le renvoyer avec mépris !

argan, montrant Béralde.

C’est lui…

monsieur purgon.

C’est une action exorbitante.

toinette.

Cela est vrai.

monsieur purgon.

Un attentat énorme contre la médecine.

argan, montrant Béralde.

Il est cause…

monsieur purgon.

Un crime de lèse-Faculté, qui ne se peut assez punir.

toinette.

Vous avez raison.

monsieur purgon.

Je vous déclare que je romps commerce avec vous.

argan.

C’est mon frère…

monsieur purgon.

Que je ne veux plus d’alliance avec vous.

toinette.

Vous ferez bien.

monsieur purgon.

Et que, pour finir toute liaison avec vous, voilà la donation que je faisois à mon neveu, en faveur du mariage.

(Il déchire la donation, et en jette les morceaux avec fureur.)
argan.

C’est mon frère qui a fait tout le mal.

monsieur purgon.

Mépriser mon clystère !