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voir le garçon le mieux fait du monde, et le plus spirituel. Il n’a dit que deux mots, qui m’ont ravie ; et votre fille va être charmée de lui.

argan, à Cléante, qui feint de vouloir s’en aller.

Ne vous en allez point, monsieur. C’est que je marie ma fille ; et voilà qu’on lui amène son prétendu mari, qu’elle n’a point encore vu.

cléante.

C’est m’honorer beaucoup, monsieur, de vouloir que je sois témoin d’une entrevue si agréable.

argan.

C’est le fils d’un habile médecin ; et le mariage se fera dans quatre jours.

cléante.

Fort bien.

argan.

Mandez-le un peu à son maître de musique, afin qu’il se trouve à la noce.

cléante.

Je n’y manquerai pas.

argan.

Je vous y prie aussi.

cléante.

Vous me faites beaucoup d’honneur.

argan.

Allons, qu’on se range : les voici.


Scène VI.

MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, ARGAN, ANGÉLIQUE, CLÉANTE, TOINETTE, LAQUAIS.
argan, mettant la main à son bonnet, sans l’ôter.

Monsieur Purgon, monsieur, m’a défendu de découvrir ma tête. Vous êtes du métier : vous savez les conséquences.

monsieur diafoirus.

Nous sommes dans toutes nos visites pour porter secours aux malades, et non pour leur porter de l’incommodité.

(Argan et monsieur Diafoirus parlent en même temps.)
argan.

Je reçois, monsieur,