Scène III.
Quelle impertinente harmonie vient interrompre ici ma voix !
Paix là ! taisez-vous, violons. Laissez-moi me plaindre à mon aise des cruautés de mon inexorable.
Taisez-vous, vous dis-je ; c’est moi qui veux chanter.
Paix donc !
Ouais !
Ahi !
Ah ! vous ne me trompez pas !
Je sais par expérience
Qu’on ne trouve point en vous
De constance ni de fidélité.
Oh ! combien est folle celle qui vous croit !
Ces regards languissants
Ne m’inspirent point d’amour,
Ces soupirs ardents
Ne m’enflamment point,
Je vous le jure sur ma foi.
Malheureux galant !
Mon cœur, insensible
À votre plainte,
Veut toujours rire :
Croyez-m’en ;
Je sais par expérience
Qu’on ne trouve en vous
Ni constance ni de fidélité.
Oh ! combien est folle celle qui vous croit. (L. B.)