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        Notte e dì v’ amo e v’ adoro.
        Cerco un sì per mio ristoro ;
        Ma se voi dite di nò,
        Bella ingrata, io morirò
[1].


Scène II.

POLICHINELLE ; UNE VIEILLE, se présentant à la fenêtre, en répondant à Polichinelle pour se moquer de lui.
la vieille chante.

Zerbinetti, ch’ ogn’ hor con finti sguardi,
        Mentiti desiri,
        Fallaci sospiri,
        Accenti buggiardi,
       Di fede vi pregiate,
       Ah ! che non m’ ingannate.
         Che già so per prova,
         Ch’ in voi non si trova
         Costanza nè fede.

   Oh ! quanto è pazza colei che vi crede !

      Quei sguardi languidi
      Non m’ innamorano,
      Quei sospir fervidi
      Più non m’ infiammano,
        Vel giuro a fe.
      Zerbino misero,
      Del vostro piangere
      Il mio cuor libero
      Vuol sempre ridere ;
        Credete a me
      Che già so per prova,
      Ch’ in voi non si trova
      Costanza nè fede.

Oh ! quanto è pazza colei che vi crede
[2].

  1. Nuit et jour je vous aime et vous adore.
           Je cherche un Oui que me restaure ;
             Mais si vous me refusez,
           Belle ingrate, je mourrai. (L.B.)

    Les couplets italiens de cette scène du premier intermède, et ceux de la seconde, ne se trouvent point dans le ballet du Malade imaginaire imprimé par Christophe Ballard en 1673.


    Il paraît que Molière les a ajoutés après la première représentation de cette pièce.


  2. Galants qui, à chaque moment, par des regards trompeurs,
                  Des désirs menteurs,
                    De faux soupirs,
                  Des accents perfides,
                Vous vantez d’être fidèles,