Ma se voi dite di nò,
Bella ingrata, io morirò.
Frà la speranza
S’ afflige il cuore,
In lontananza
Consuma l’ hore ;
Si dolce inganno
Che mi figura
Breve l’ affanno,
Ahi ! troppo dura.
Così per troppo amar languisco e muoro.
Notte e dì v’ amo e v’ adoro.
Cerco un sì per mio ristoro ;
Ma se voi dite di nò,
Bella ingrata, io moriro.
Se non dormite,
Almen pensate
Alle ferite
Ch’ al cuor mi fate.
Deh ! almen fingete,
Per mio conforto,
Se m’ uccidete,
D’ haver il torto ;
Vostra pietà mi scemarà il martoro.
Mais si vous me répondez Non,
Belle ingrate, je mourrai
Dans l’espérance
Le cœur s’afflige,
Dans l’éloignement
Il consume ses heures.
L’erreur si douce
Qui me persuade
Que ma peine va finir,
Hélas ! dure trop
Ainsi, pour trop aimer, je languis et je meurs.
Nuit et jour je vous aime et vous adore.
Je cherche un Oui que me restaure ;
Mais si vous me refusez,
Belle ingrate, je mourrai.
Si vous ne dormez pas,
Au moins pensez
Aux blessures
Que vous faites à mon cœur.
Ah ! feignez au moins,
Pour ma consolation.
Si vous me tuez,
D’avoir tort ;
Votre pitié adoucira mon martyre.