Ah, ah, ah ! je n’en puis plus.
Pourquoi vous emporter ainsi ? Elle a cru faire bien.
Vous ne connoissez pas, m’amour, la malice de la pendarde. Ah ! elle m’a mis tout hors de moi ; et il faudra plus de huit médecines et de douze lavements pour réparer tout ceci.
Là, là, mon petit ami, apaisez-vous un peu.
Ma mie, vous êtes toute ma consolation.
Pauvre petit fils !
Pour tâcher de reconnoître l’amour que vous me portez, je veux, mon cœur, comme je vous ai dit, faire mon testament.
Ah ! mon ami, ne parlons point de cela, je vous prie : je ne saurois souffrir cette pensée ; et le seul mot de testament me fait tressaillir de douleur.
Je vous avois dit de parler pour cela à votre notaire.
Le voilà là dedans, que j’ai amené avec moi.
Faites-le donc entrer, m’amour.
Hélas ! mon ami, quand on aime bien un mari, on n’est guère en état de songer à tout cela.
Scène IX.
Approchez, monsieur de Bonnefoi, approchez. Prenez un siège, s’il vous plaît. Ma femme m’a dit, monsieur, que vous étiez fort honnête homme, et tout à fait de ses amis ; et je l’ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire.