Je lui commande absolument de se préparer à prendre le mari que je dis.
Et moi, je lui défends absolument d’en faire rien.
Où est-ce donc que nous sommes ? et quelle audace est-ce là, à une coquine de servante, de parler de la sorte devant son maître ?
Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser.
Ah ! insolente, il faut que je t’assomme.
Il est de mon devoir de m’opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer.
Viens, viens, que je t’apprenne à parler.
Je m’intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie.
Chienne !
Non, je ne consentirai jamais à ce mariage.
Pendarde !
Je ne veux point qu’elle épouse votre Thomas Diafoirus.
Carogne !
Et elle m’obéira plutôt qu’à vous.
Angélique, tu ne veux pas m’arrêter cette coquine-là ?
Hé ! mon père, ne vous faites point malade.
Si tu ne me l’arrêtes, je te donnerai ma malédiction.