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PROLOGUE.


Après les glorieuses fatigues et les exploits victorieux de notre auguste monarque, il est bien juste que tous ceux qui se mêlent d’écrire travaillent ou à ses louanges, ou à son divertissement. C’est ce qu’ici l’on a voulu faire ; et ce prologue est un essai des louanges de ce grand prince, qui donne entrée à la comédie du Malade imaginaire, dont le projet a été fait pour le délasser de ses nobles travaux.

Le théâtre représente un lieu champêtre, et néanmoins fort agréable.

ÉCLOGUE

EN MUSIQUE ET EN DANSE.



Scène I.

FLORE, DEUX ZÉPHYRS, dansants.
flore.

      Quittez, quittez vos troupeaux ;
     Venez, bergers, venez, bergères ;
Accourez, accourez sous ces tendres ormeaux :
Je viens vous annoncer des nouvelles bien chères,
     Et réjouir tous ces hameaux.
      Quittez, quittez vos troupeaux ;
      Venez, bergers, venez, bergères ;
Accourez, accourez sous ces tendres ormeaux.


Scène II.

FLORE, DEUX ZÉPHYRS, dansants ; CLIMÈNE, DAPHNÉ, TIRCIS, DORILAS.
climène, à Tircis ; et daphné, à Dorilas.

      Berger, laissons là tes feux :
     Voilà Flore qui nous appelle.

tircis, à Climène ; et dorilas, à Daphné.

      Mais au moins, dis-moi, cruelle,