pêche, s’il se peut, qu’aucun fâcheux ne vienne troubler notre divertissement.
Scène XXI.
Parbleu ! la chose est belle, et je me réjouis de voir ce que je vois !
Holà ! monsieur le receveur, que voulez-vous donc dire avec l’action que vous faites ? Vient-on interrompre comme cela une comédie ?
Morbleu ! madame, je suis ravi de cette aventure ; et ceci me fait voir ce que je dois croire de vous, et l’assurance qu’il y a au don de votre cœur, et aux serments que vous m’avez faits de sa fidélité.
Mais, vraiment, on ne vient point ainsi se jeter au travers d’une comédie, et troubler un acteur qui parle[1].
Eh têtebleu ! la véritable comédie qui se fait ici, c’est celle que vous jouez ; et, si je vous trouble, c’est de quoi je me soucie peu.
En vérité, vous ne savez ce que vous dites.
Si fait morbleu ! je le sais bien ; je le sais bien, morbleu ! et…
Hé ! fi, monsieur ! que cela est vilain, de jurer de la sorte !
Hé ! ventrebleu ! s’il y a ici quelque chose de vilain, ce ne
- ↑ Dans la pièce telle qu’elle fut représentée à Saint-Germain, il y avait, comme on l’a vu indiqué à la fin de la scène précédente, un divertissement dont le détail n’est point arrivé jusqu’à nous. C’est à cette circonstance que font allusion ces mots : troubler un acteur qui parle.