capitale. Des relations plus rares avec Paris, une ignorance complète du luxe te de ses prestiges brillants, peu d’amour des plaisirs, donnaient à la province une grande supériorité sur la métropole sous le rapport des mœurs, mais l’empêchaient absolument de s’initier à ce savoir-vivre aimable que les grandes villes acquièrent presque toujours aux dépens de leur moralité, et de se dépouiller de cette simplicité grossière, source féconde de vertus comme de ridicules. Cependant notre premier comique, se contentant d’esquisser plus d’un de ces travers dans quelques cadres qu’ils ne remplissaient pas seuls, comme dans Georges Dandin, n’y consacra entièrement que la Comtesse d’Escarbagnas. »
Le rôle de M. Harpin, dans lequel l’insolence, la galanterie grossière des traitants sont pour la première fois mis en scène, semble avoir inspiré à Lesage l’idée de Turcaret.
La Comtesse d’Escarbagnas[t 1].
Le Comte, son fils[t 2].
Le Vicomte, amant de Julie[t 3].
Julie, amante du Vicomte[t 4].
Monsieur Tibaudier, conseiller, amant de la Comtesse[t 5].
Monsieur Harpin, receveur des tailles, autre amant de la Comtesse[t 6].
Monsieur Bobinet, précepteur de Monsieur le Comte[t 7].
Andrée, suivante de la Comtesse[t 8].
Jeannot, laquais de Monsieur Tibaudier[t 9].
Criquet, laquais de la Comtesse[t 10].
Acteurs de la troupe de Molière :
Scène I.
Hé quoi ! madame, vous êtes déjà ici ?
Oui, vous en devriez rougir, Cléante ; et il n’est guère honnête à un amant de venir le dernier au rendez-vous.
- ↑ Il est probable que ce jeune acteur n’a jamais rempli d’autre rôle que celui-ci. (Voyez les Recherches sur les Théâtres de France, tome III, page 367.)