Je dis que le jeune homme est un pendard, un insolent, qui sera puni par son père du tour qu’il lui a fait ; que l’Égyptienne est une malavisée, une impertinente, de dire des injures à un homme d’honneur, qui saura lui apprendre à venir ici débaucher les enfants de famille ; et que le valet est un scélérat, qui sera par Géronte envoyé au gibet avant qu’il soit demain.
Scène IV.
Où est-ce donc que vous vous échappez ? Savez-vous bien que vous venez de parler là au père de votre amant ?
Je viens de m’en douter, et je me suis adressée à lui-même sans y penser, pour lui conter son histoire.
Comment, son histoire ?
Oui, j’étois toute remplie du conte, et je brûlois de le redire. Mais qu’importe ? Tant pis pour lui. Je ne vois pas que les choses, pour nous, en puissent être ni pis ni mieux.
Vous aviez grande envie de babiller ; et c’est avoir bien de la langue que de ne pouvoir se taire de ses propres affaires.
N’aurait-il pas appris cela de quelque autre ?
Scène V.
Holà ! Sylvestre.
Rentrez dans la maison. Voilà mon maître qui m’appelle.
Scène VI.
Vous vous êtes donc accordés, coquin, vous vous êtes