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Acte III, scène III.

l’heure, nous allons faire pleuvoir sur toi une ondée de coups de bâton. » J’aime mieux souffrir toute chose que de vous découvrir mon maître. « Nous allons t’assommer. » Faites tout ce qu’il vous plaira. « Tu as envie d’être battu ? » Je ne trahirai point mon maître. « Ah ! tu veux en tâter ? » Oh !

(Comme il est prêt de frapper, Géronte sort du sac, et Scapin s’enfuit.)
Géronte, seul.

Ah ! infâme ! ah ! traître ! ah ! scélérat ! C’est ainsi que tu m’assassines ?


Scène III.

ZERBINETTE, GÉRONTE.
Zerbinette, riant, sans voir Géronte.

Ah, ah. Je veux prendre un peu l’air[1].

Géronte, à part, sans voir Zerbinette.

Tu me le paieras, je te jure.

Zerbinette, sans voir Géronte.

Ah, ah, ah, ah ! La plaisante histoire ! et la bonne dupe que ce vieillard !

Géronte.

Il n’y a rien de plaisant à cela ; et vous n’avez que faire d’en rire.

Zerbinette.

Quoi ? que voulez-vous dire, Monsieur ?

Géronte.

Je veux dire que vous ne devez pas vous moquer de moi.

Zerbinette.

De vous ?

Géronte.

Oui.

Zerbinette.

Comment ! qui songe à se moquer de vous ?

Géronte.

Pourquoi venez-vous ici me rire au nez ?

Zerbinette.

Cela ne vous regarde point, et je ris toute seule d’un conte

  1. Dans le Pédant joué, Génevote arrive sur la scène en poussant de grands éclats de rire, et elle raconte à Nicolas Granger le tour dont il vient d’être la dupe. Molière doit donc encore l’idée de cette scène à Cyrano de Bergerac ; mais dans cette nouvelle imitation il s’éloigne encore plus de son modèle que dans la première. Voyez le Pédant joué, acte III, scène II.
    (Aimé Martin.)