l’heure, nous allons faire pleuvoir sur toi une ondée de coups de bâton. » J’aime mieux souffrir toute chose que de vous découvrir mon maître. « Nous allons t’assommer. » Faites tout ce qu’il vous plaira. « Tu as envie d’être battu ? » Je ne trahirai point mon maître. « Ah ! tu veux en tâter ? » Oh !
Ah ! infâme ! ah ! traître ! ah ! scélérat ! C’est ainsi que tu m’assassines ?
Scène III.
Ah, ah. Je veux prendre un peu l’air[1].
Tu me le paieras, je te jure.
Ah, ah, ah, ah ! La plaisante histoire ! et la bonne dupe que ce vieillard !
Il n’y a rien de plaisant à cela ; et vous n’avez que faire d’en rire.
Quoi ? que voulez-vous dire, Monsieur ?
Je veux dire que vous ne devez pas vous moquer de moi.
De vous ?
Oui.
Comment ! qui songe à se moquer de vous ?
Pourquoi venez-vous ici me rire au nez ?
Cela ne vous regarde point, et je ris toute seule d’un conte
- ↑ Dans le Pédant joué, Génevote arrive sur la scène en poussant de grands éclats de rire, et elle raconte à Nicolas Granger le tour dont il vient d’être la dupe. Molière doit donc encore l’idée de cette scène à Cyrano de Bergerac ; mais dans cette nouvelle imitation il s’éloigne encore plus de son modèle que dans la première. Voyez le Pédant joué, acte III, scène II. (Aimé Martin.)