Ah ! de grâce, ne songe plus à tout cela, et pense à me donner le secours que je te demande.
Scapin, il faut faire quelque chose pour lui.
Le moyen, après une avanie de la sorte ?
Je te conjure d’oublier mon emportement et de me prêter ton adresse.
Je joins mes prières aux siennes.
J’ai cette insulte-là sur le cœur.
Il faut quitter ton ressentiment.
Voudrois-tu m’abandonner, Scapin, dans la cruelle extrémité où se voit mon amour ?
Me venir faire à l’improviste un affront comme celui-là !
J’ai tort, je le confesse.
Me traiter de coquin, de fripon, de pendard, d’infâme !
J’en ai tous les regrets du monde.
Me vouloir passer son épée au travers du corps !
Je t’en demande pardon de tout mon cœur ; et s’il ne tient qu’à me jeter à tes genoux, tu m’y vois, Scapin, pour te conjurer encore une fois de ne me point abandonner.
Ah ! ma foi, Scapin, il se faut rendre à cela.
Levez-vous. Une autre fois, ne soyez point si prompt.
Me promets-tu de travailler pour moi ?
On y songera.