Oui, cruelle, puisque vous le voulez.
Moi ! je veux que vous mouriez !
Oui, vous le voulez.
Qui vous le dit ?
N’est-ce pas le vouloir, que de ne vouloir pas éclaircir mes soupçons ?
Est-ce ma faute ? et, si vous aviez voulu m’écouter, ne vous aurois-je pas dit que l’aventure dont vous vous plaignez a été causée ce matin par la présence d’une vieille tante, qui veut à toute force que la seule approche d’un homme déshonore une fille, qui perpétuellement nous sermonne sur ce chapitre, et nous figure tous les hommes comme des diables qu’il faut fuir ?
Voilà le secret de l’affaire.
Ne me trompez-vous point, Lucile ?
Ne m’en donnes-tu point à garder ?
Il n’est rien de plus vrai.
C’est la chose comme elle est.
Nous rendrons-nous à cela ?
Ah ! Lucile, qu’avec un mot de votre bouche vous savez apaiser de choses dans mon cœur, et que facilement on se laisse persuader aux personnes qu’on aime !
Qu’on est aisément amadoué par ces diantres d’animaux-là !