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je veux faire mieux voir la force de mon cœur à la haïr, à la quitter, toute belle, toute pleine d’attraits, tout aimable que je la trouve. La voici.
Scène X.
LUCILE, CLÉONTE, COVIELLE, NICOLE.
NICOLE, à Lucile.
Pour moi, j’en ai été toute scandalisée.
LUCILE.
Ce ne peut être, Nicole, que ce que je te dis. Mais le voilà.
CLÉONTE, à Covielle.
Je ne veux pas seulement lui parler.
COVIELLE.
Je veux vous imiter.
LUCILE.
Qu’est-ce donc, Cléonte ? qu’avez-vous ?
NICOLE.
Qu’as-tu donc, Covielle ?
LUCILE.
Quel chagrin vous possède ?
NICOLE.
Quelle mauvaise humeur te tient ?
LUCILE.
Êtes-vous muet, Cléonte ?
NICOLE.
As-tu perdu la parole, Covielle ?
CLÉONTE.
Que voilà qui est scélérat !
COVIELLE.
Que cela est Judas !
LUCILE.
Je vois bien que la rencontre de tantôt a troublé votre esprit.
CLÉONTE, à Covielle
Ah ! ah ! On voit ce qu’on a fait.
NICOLE.
Notre accueil de ce matin t’a fait prendre la chèvre[1].
COVIELLE, à Cléonte.
On a deviné l’enclouure.
- ↑ Prendre la chèvre, se fâcher, comme on dit prendre la mouche.