Je me l’imagine parceque je le sens. Voyez la belle maison !
Tenez, voilà le plus bel habit de la cour, et le mieux assorti. C’est un chef-d’œuvre que d’avoir inventé un habit sérieux qui ne fût pas noir ; et je le donne en six coups aux tailleurs les plus éclairés.
Qu’est-ce que c’est que ceci ? vous avez mis les fleurs en en bas.
Vous ne m’avez pas dit que vous les vouliez en en haut.
Est-ce qu’il faut dire cela ?
Oui, vraiment. Toutes les personnes de qualité les portent de la sorte.
Les personnes de qualité portent les fleurs en en bas.
Oui, monsieur.
Oh ! voilà qui est donc bien.
Si vous voulez, je les mettrai en en haut.
Non, non.
Vous n’avez qu’à dire.
Non, vous dis-je ; vous avez bien fait. Croyez-vous que mon habit m’aille bien[1] ?
Belle demande ! Je défie un peintre, avec son pinceau, de vous faire rien de plus juste. J’ai chez moi un garçon qui, pour monter une ringrave, est le plus grand génie du monde ; et un autre qui, pour assembler un pourpoint, est le héros de notre temps.
- ↑ Var. Croyez-vous que l’habit m’aille bien ?