Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/247

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ENTRÉE DE BALLET.
Quatre danseurs exécutent tous les mouvements différents et toutes les sortes de pas que le maître à danser leur commande.
fin du premier acte.

ACTE SECOND.



Scène I.

MONSIEUR JOURDAIN, LE MAÎTRE DE MUSIQUE, LE MAÎTRE À DANSER[1].
MONSIEUR JOURDAIN.

Voilà qui n’est point sot, et ces gens-là se trémoussent bien.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE.

Lorsque la danse sera mêlée avec la musique, cela fera plus d’effet encore ; et vous verrez quelque chose de galant dans le petit ballet que nous avons ajusté pour vous.

MONSIEUR JOURDAIN.

C’est pour tantôt, au moins ; et la personne pour qui j’ai fait faire tout cela me doit faire l’honneur de venir dîner céans.

LE MAÎTRE À DANSER.

Tout est prêt.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE.

Au reste, monsieur, ce n’est pas assez ; il faut qu’une personne comme vous, qui êtes magnifique, et qui avez de l’inclination pour les belles choses, ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis.

MONSIEUR JOURDAIN.

Est-ce que les gens de qualité en ont ?

  1. Les actes de cette pièce sont séparés par des intermèdes à la manière des anciens ; et comme les mêmes personnages se retrouvent toujours sur la scène, rien ne seroit plus facile que de réunir les cinq actes en un seul. Le Bourgeois gentilhomme est donc en effet une pièce en un acte divisée par des ballets. Aucun autre ouvrage de Molière ne présente une pareille singularité. (Aimé Martin.)