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La tribune s’ouvre. Un héraut, six trompettes et un timbalier se mêlant à tous les instruments, annonce, avec un grand bruit, la venue d’Apollon.

LE CHŒUR.

Ouvrons tous nos yeux À l’éclat suprême Qui brille en ces lieux.

Quelle grâce extrême ! Quel port glorieux ! Où voit-on des Dieux Qui soient faits de même ?

Apollon, au bruit des trompettes et des violons, entre par le portique, précédé de six jeunes gens, qui portent des lauriers entrelacés autour d’un bâton, et un soleil d’or au-dessus, avec la devise royale en manière de trophée. Les six jeunes gens, pour danser avec Apollon, donnent leur trophée à tenir aux six hommes qui portent les haches, et commencent avec Apollon une danse héroïque, à laquelle se joignent, en diverses manières, les six hommes portant les trophées, les quatre femmes armées, avec leurs timbres, et les quatre hommes armés, avec leurs tambours, tandis que les six trompettes, le timbalier, les sacrificateurs, LA PRÊTRESSE, et LE CHŒUR de musique accompagnent tout cela, en s’y mêlant par diverses reprises : ce qui finit la fête des jeux Pythiens, et tout le divertissement.

CINQUIÈME et DERNIÈRE ENTRÉE DE BALLET

APOLLON, et six jeunes gens de sa suite. Chœur de musique.

POUR LE ROI, représentant le Soleil.

Je suis la source des clartés, Et les astres les plus vantés, Dont le beau cercle m’environne, Ne sont brillants et respectés Que par l’éclat que je leur donne.

Du char où je me puis asseoir, Je vois le désir de me voir Posséder la nature entière, Et le monde n’a son espoir Qu’aux seuls bienfaits de ma lumière.

Bienheureuses de toutes