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querelles Sont aimables et belles ! Qu’on y voit succéder De plaisirs, de tendresse ! Querellez-vous sans cesse Pour vous raccommoder. Amants, que vos querelles Sont aimables et belles, etc.

Les Faunes et les Dryades recommencent leur danse, que les Bergères et Bergers musiciens entremêlent de leurs chansons, tandis que trois petites Dryades et trois petits Faunes font paraître, dans l’enfoncement du théâtre, tout ce qui se passe sur le devant.

LES BERGERS et BERGÈRES

Jouissons, jouissons des plaisirs innocents Dont les feux de l’amour savent charmer nos sens.

Des grandeurs, qui voudra se soucie : Tous ces honneurs dont on a tant d’envie Ont des chagrins qui sont vieillissants. Jouissons, jouissons des plaisirs innocents Dont les feux de l’amour savent charmer nos sens.

En aimant, tout nous plaît dans la vie ; Deux cœurs unis de leur sort sont contents ; Cette ardeur, de plaisirs suivie, De tous nos jours fait d’éternels printemps : Jouissons, jouissons des plaisirs innocents Dont les feux de l’amour savent charmer nos sens.

ACTE III



Scène première

ARISTIONE, IPHICRATE, TIMOCLÈS, ANAXARQUE, CLITIDAS, ÉRIPHILE, SOSTRATE, SUITE
ARISTIONE.

Les mêmes paroles toujours se présentent à dire, il faut toujours s’écrier : "Voilà qui est admirable, il ne se peut rien de plus beau, cela passe tout ce qu’on a jamais vu."