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Vous pouvez croire que je suis ravi du choix que l’on a fait de vous.

IPHICRATE.

Vous voilà en état de servir vos amis.

TIMOCLÈS.

Vous avez de quoi rendre de bons offices aux gens qu’il vous plaira.

IPHICRATE.

Je ne vous recommande point mes intérêts.

TIMOCLÈS.

Je ne vous dis point de parler pour moi.

SOSTRATE.

Seigneurs, il serait inutile : j’aurais tort de passer les ordres de ma commission, et vous trouverez bon que je ne parle ni pour l’un, ni pour l’autre.

IPHICRATE.

Je vous laisse agir comme il vous plaira.

TIMOCLÈS.

Vous en userez comme vous voudrez.



Scène IV

IPHICRATE, TIMOCLÈS, CLITIDAS
IPHICRATE.

Clitidas se ressouvient bien qu’il est de mes amis. Je lui recommande toujours de prendre mes intérêts auprès de sa maîtresse, contre ceux de mon rival.

CLITIDAS.

Laissez-moi faire : il y a bien de la comparaison de lui à vous, et c’est un prince bien bâti pour vous le disputer !

IPHICRATE.

Je reconnaîtrai ce service.

TIMOCLÈS.

Mon rival fait sa cour à Clitidas, mais Clitidas sait bien qu’il m’a promis d’appuyer contre lui les prétentions de mon amour.

CLITIDAS.

Assurément ; et il se moque de croire l’emporter sur vous : voilà,