Cette page a été validée par deux contributeurs.
NÉRINE.
Sa femme ?
LUCETTE.
Oy[1].
NÉRINE.
Je vous dis que chest mi, encore in coup, qui le sis.
LUCETTE.
Et yeu bous sousteni yeu, qu’aquos yeu[2].
NÉRINE.
Il y a quatre ans qu’il m’a éposée.
LUCETTE.
Et yeu set ans y a que m’a preso per fenno[3].
NÉRINE.
J’ai des gairans de tout cho que je di.
LUCETTE.
Tout mon pay lo sap[4].
NÉRINE.
No ville en est témoin.
LUCETTE.
Tout Pézénas a bist nostre mariatge[5].
NÉRINE.
Tout Chin-Quentin a assisté à no noche.
LUCETTE.
Nou y a res de tant béritable[6].
NÉRINE.
Il gn’y a rien de plus chertain.
LUCETTE, à monsieur de Pourceaugnac.
Gausos-tu dire lou contrari, valisquos[7] ?
NÉRINE, à monsieur de Pourceaugnac.
Est-che que tu me démaintiras, méchaint homme ?
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.
Il est aussi vrai l’un que l’autre.
LUCETTE.
Quaingn impudensso ! Et coussy, misérable, nou te sou-