là-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assignées[1] sur le mariage de ma fille.
Quelles dettes ?
La feinte ici est inutile ; et j’ai vu le marchand flamand qui, avec les autres créanciers, a obtenu depuis huit mois sentence contre vous.
Quel marchand flamand ? Quels créanciers ? Quelle sentence obtenue contre moi ?
Vous savez bien ce que je veux dire.
Scène VIII.
Ah ! tu es assi, et à la fi yeu te trobi après abé fait tant de passés. Podes-tu, scélérat, podes-tu sousteni ma bisto[2] ?
Qu’est-ce que veut cette femme-là ?
Que te boli, infâme ! Tu fas semblan de nou me pas connouisse, et nou rougisses pas, impudint que tu sios, tu ne rougisses pas de me beyre ? (À Oronte.) Nou sabi pas, moussur, saquos bous dont m’an dit que bouillo espousa la fillo ; may yeu bous déclari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, moussur, qu’en passan à Pézénas, el auguet l’adresse, dambé sas mignardises, commo sap tapla fayre, de me gaigna lou cor, et m’oubligel pra quel mouyen à ly douna la man per l’espousa[3].
Oh ! oh !
- ↑ Dans le sens de : hypothéquées.
- ↑ Ah ! tu es ici, et à la fin je te trouve après avoir fait tant d’allées et de venues. Peux-tu, scélérat, peux-tu soutenir ma vue ?
- ↑ Ce que je te veux, infâme ! tu fais semblant de ne me pas connaître, et tu ne rougis pas, impudent que tu es, tu ne rougis pas de me voir ? (À Oronte.) J’ignore, monsieur, si c’est vous dont on m’a dit qu’il voulait épouser la fille ; mais je vous déclare que je suis sa femme, et qu’il y a sept ans qu’en passant à Pézénas, il eut l’adresse, par ses mignardises qu’il sait si bien faire, de me gagner le cœur, et m’obligea, par ce moyen, à lui donner la main pour l’épouser.