Et quel mal, s’il vous plaît ?
Ne vous en mettez pas en peine.
Est-ce quelque mal… ?
Les médecins sont obligés au secret. Il suffit que je vous ordonne, à vous et à votre fille, de ne point célébrer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d’encourir la disgrâce de la Faculté, et d’être accablés de toutes les maladies qu’il nous plaira.
Je n’ai garde, si cela est, de faire le mariage.
On me l’a mis entre les mains ; et il est obligé d’être mon malade.
À la bonne heure.
Il a beau fuir ; je le ferai condamner, par arrêt, à se faire guérir par moi.
J’y consens.
Oui, il faut qu’il crève, ou que je le guérisse.
Je le veux bien.
Et, si je ne le trouve, je m’en prendrai à vous, et je vous guérirai au lieu de lui.
Je me porte bien.
Il n’importe. Il me faut un malade, et je prendrai qui je pourrai.
Prenez qui vous voudrez ; mais ce ne sera pas moi. (seul.) Voyez un peu la belle raison !