le cœur de mille coups, si j’avais eu la moindre pensée de vous trahir.
Mon Dieu ! je ne sais si vous dites vrai, ou non ; mais vous faites que l’on vous croit.
Lorsque vous me croirez, vous me rendrez justice assurément, et je vous réitère encore la promesse que je vous ai faite. Ne l’acceptez-vous pas ? et ne voulez-vous pas consentir à être ma femme ?
Oui, pourvu que ma tante le veuille.
Touchez donc là, Charlotte, puisque vous le voulez bien de votre part.
Mais au moins, monsieu, ne m’allez pas tromper, je vous prie ! Il y aurait de la conscience à vous, et vous voyez comme j’y vais à la bonne foi.
Comment ! il semble que vous doutiez encore de ma sincérité ! Voulez-vous que je fasse des serments épouvantables ? Que le ciel…
Mon Dieu, ne jurez point ! je vous crois.
Donnez-moi donc un petit baiser pour gage de votre parole.
Oh ! monsieu, attendez que je soyons mariés, je vous prie. Après ça, je vous baiserai tant que vous voudrez.
Hé bien ! belle Charlotte, je veux tout ce que vous voulez ; abandonnez-moi seulement votre main, et souffrez que, par mille baisers, je lui exprime le ravissement où je suis…
Scène III
Tout doucement, monsieu ; tenez-vous, s’il vous plaît. Vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la purésie.